Est ce que je suis bipolaire ?

pourquoi suis je bipolaire ?

Pourquoi suis-je bipolaire ?

Qu'est ce que les troubles bipolaires

Vous vous posez la question « est ce que je suis bipolaire ? » et c’est légitime. 

Il existe 6 types de bipolarité dont 2 grands types: 1 et 2 puis des sous types ou troubles apparentés. On se reconnait donc parfois dans plusieurs sous types ou symptômes.

Les personnes bipolaires ont pour 30% d’entre eux une comorbidité avec le trouble de personnalité borderline mais tous les bipolaires ne sont pas borderline. Tout dépend des traumatismes auxquels la personne a été confrontées depuis sa naissance et de la construction de sa personnalité.

Comment savoir si je suis bipolaire? 

Le type  1 (« psychotique ») : comprend des phases dépressives et maniaques, d’alternance variable, 1 épisode maniaque suffit pour donner le diagnostic. La personne atteinte souffre de moments où sa pensée s’accélère, elle peut entreprendre énormément d’activités et avoir des idées de grandeur, elle ne dort plus ou presque plus. Chez certains, c’est une irritabilité importante qui se manifeste, avec des passages à l’acte. La perturbation de l’humeur est assez grave pour entrainer une hospitalisation ou peut présenter des caractéristiques psychotiques.

Le type 2  comprend des épisodes dépressifs et des phases hypomaniaques, mais pas de composante psychotique. Les durées de chaque phase peuvent être plus courtes. La personne est bien plus gênée par les épisodes de dépression et consulte plutôt à ces moments là. Elle peut ne pas repérer les épisodes hypomaniaques, malgré des fractures dans le fonctionnement social et professionnel.

Les autres types sont des variantes et apparentés dont la cyclothymie.

Perdu(e)? Un psychiatre pourra vous donner le diagnostic et votre psychologue vous aidera à y voir plus clair.

A quoi sert le diagnostic ?

Les différentes causes de bipolarité

La recherche avance et différentes explications ont été trouvées à la survenue d’un trouble bipolaire.

 

1.Facteurs génétiques : il existe une prédisposition génétique à développer un trouble bipolaire. Des études ont montré que les personnes ayant des membres de leur famille qui présentent un trouble bipolaire ont un risque accru de développer la maladie. Cela concernerait des gènes qui s’expriment au niveau du cerveau, en particulier ceux ayant une haute spécificité d’expression dans les neurones du cortex préfrontal et de l’hippocampe, des zones impliquées dans la mémoire et la régulation du comportement et des émotions.

 

2.Déséquilibre chimique dans le cerveau : Les neurotransmetteurs, qui sont des substances chimiques dans le cerveau, jouent un rôle important dans la régulation de l’humeur. Un déséquilibre de ces neurotransmetteurs, notamment la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine, peut contribuer au développement du trouble bipolaire.

 

3.Facteurs environnementaux : Des événements stressants, tels que des traumatismes, des perturbations familiales, des problèmes relationnels, des changements majeurs de la vie ou des difficultés professionnelles, peuvent déclencher ou aggraver les symptômes chez les personnes prédisposées génétiquement.

 

4.Changements hormonaux : Des études suggèrent que les hormones, en particulier les changements hormonaux liés au cycle menstruel chez les femmes, peuvent influencer les épisodes bipolaires.

 

La bipolarité n’est pas de votre faute, elle est la résultante d’une prédisposition génétique associée à des facteurs environnementaux, tels que les traumatismes.

L'importance d'un diagnostic précis

Il est important de comprendre que la bipolarité est une maladie complexe et que la combinaison de facteurs impliqués peut varier d’une personne à l’autre.  

 

Le trouble bipolaire est un trouble de l’humeur caractérisé par des épisodes alternants de dépression et d’excitation ou d’exaltation ou irritabilité, connus sous le nom de manie ou d’hypomanie. Les personnes atteintes de ce trouble sont généralement traitées avec des régulateurs de l’humeur pour réduire la gravité de leurs symptômes et prévenir les rechutes.

Certaines personnes présentent uniquement des épisodes dépressifs et la dépression est une maladie fréquente. Cela conduit souvent à des erreurs de diagnostic où les patients atteints de trouble bipolaire sont diagnostiqués à tort comme étant dépressifs et sont traités uniquement avec des antidépresseurs. Malheureusement, ce type de traitement peut aggraver l’évolution des symptômes s’il n’est pas combiné avec des régulateurs de l’humeur.

 

Selon les statistiques, plus de 40% des personnes atteintes de trouble bipolaire sont initialement diagnostiquées comme étant unipolaires, et le délai moyen pour un diagnostic correct est de 7,5 ans. Il est donc essentiel d’avoir des entretiens approfondis avec le patient et ses proches, ce qui nécessite non seulement beaucoup de temps, mais aussi une formation spécialisée, pour qu’un médecin puisse distinguer un patient bipolaire d’un patient unipolaire. 

 

L’attente avant d’obtenir un diagnostic fiable et le traitement adéquat peut être difficile à vivre. Votre psychologue peut vous aider par rapport à vos symptômes en attendant et recueillir des informations précieuses pour le médecin psychiatre.

 
 

Retrouver sa stabilité pour améliorer sa qualité de vie

L'hygiène de vie

En complément des traitements médicamenteux et de la psychothérapie, il est recommandé d’avoir une bonne hygiène de vie :

 

Adoptez un rythme régulier, en veillant à dormir suffisamment ; votre psychologue peut vous aider en cas de troubles du sommeil. Avoir des horaires identiques chaque jour ou presque permet de regagner en stabilité.

 

Apprenez à gérer ou éviter les situations de stress ; faites attention en cas de travail trop intense sur une longue durée. En thérapie, votre psychologue vous expliquera comment mieux gérer vos émotions mais également repérer les signes d’alerte qui amorcent une phase.

Le trouble bipolaire est fréquemment corrélé avec les addictions. Si vous le pouvez, évitez sinon limitez tabac, alcool, substances illégales qui peuvent précipiter une phase (hypo)maniaque. Les autres toxiques ou stimulants comme le café sont également à modérer.

Pratiquez une activité physique régulière et adaptée et mangez sainement. Le sport participe à une bonne régulation émotionnelle. Les excès de stimulation, que ce soient les situations sociales type fêtes, sorties bruyantes, excès alimentaires… peuvent favoriser l’entrée dans une phase maniaque.

Ce style de vie parait ascétique, mais reste préférable à une hospitalisation.

Les stresseurs

Il est préférable de modérer les situations génératrices de stress, d’euphorie excessive, de stimulation thymique forte, notamment au début de votre thérapie ou quand vous percevez que votre humeur est un peu plus haute que ce qui est raisonnable.

 

Quelques exemples :

Les fêtes ou sorties fortement alcoolisées ou débridées, qui favorisent la désinhibition et les comportements dans lesquels le bipolaire en phase hypomaniaque va exceller

Une surcharge de travail: le bipolaire en phase maniaque peut être tout désigné pour relever les challenges et défis de l’entreprise, mais cela peut vite être délétère et envahissant.

De même dans les activités sportives ou de loisir. L’objectif est d’être en meilleure santé et de se détendre, pas de se surcharger.

 

En effet, un emploi du temps surchargé par de multiples sollicitations sociales, professionnelles, sportives peut temporairement apporter à la personne bipolaire une afflux de dopamine dont elle manque, jusqu’à ce qu’elle soit submergée et ne puisse plus faire face. Le risque d’entrée en phase dépressive et de dévalorisation de soi est alors important.

 

Il peut être difficile de savoir faire la part des choses et repérer les différentes phases, ainsi que de bien s’organiser. Vous pouvez prendre rendez vous afin de bénéficier de mon accompagnement en thérapie afin de retrouver une meilleure qualité de vie.